Je m’appelle Laura, je suis Vénézuélienne, j’ai 32 ans. J’ai déménagé seule à Paris à 22 ans et aujourd’hui je travaille en communication pour une marque de mode et parfums :)
J’avais 6 ans quand j’étais diagnostiquée (ça fait donc 26 ans), et je me souviens surtout de la soif que j’avais. Mes parents m’ont fait des analyses, et boom: BG à 1070 (soit 10,7gr)... mais en route à l’hôpital, ils se sont arrêté au mcdo pour que je puisse manger mes « derniers nuggets et frites » (autant vous dire que ce n’étaient pas les derniers!)
J’ai passé par beaucoup d’étapes, quand j’étais jeune le diabète était très encombrant (pas de pompe à insuline, les lecteurs c’était toute une procédure pour avoir un résultat approximative), puis l’adolescence ou c’était fastidieux de devoir faire tout ça. Mais le plus difficile c’était quand j’ai parti de mon pays pour venir à Paris, seule, et devoir pratiquement tout recommencer à zéro (routine, différents glucides, diffèrent médecins) en plus de me gérer seule sans personne de ma famille autour. Ça m’a généré une phobie aux hypos (que j’ai heureusement guéri!).
Pour moi le diabète m’a permis d’être beaucoup plus consciente de mon corps, de ses fonctions, et de vouloir toujours me challenger. Pour moi il n’y a pas des choses qu’on ne peux pas faire, et si on me dis NON, je vais toujours démontrer que c’est OUI.
One day at a time! Il ne faut pas s’obséder par les numéros, il faut juste se dire que chaque jour on a une nouvelle page blanche et qu’on va faire de notre mieux pour nous gérer ce jour là.
Jus de pomme, une invasion de test strips partout et une gratitude spéciale pour la vie :)