Andréa, 44 ans, d'origine Canadienne (anglophone)et en France depuis 2002.Je vis à Paris avec mon mari et mes deux filles qui ont 9 et 11 ans. Je travaille dans un hôpital pédiatrique sur l’accompagnement des ados vivant avec des maladies chroniques sur la préparation à la transition vers la vie adulte et les services de soins pour adultes. Je suis bénévole patient expert et membre du bureau à l'AFD Ile-de-France et je collabore avec le Pôle de ressources en ETP en tant que patient intervenant
J’avais 21 ans et j'étais à l'université. J'ai tardé à consulter pour plein de raisons mais j'avais tous les symptômes classiques :10 kg perdu en 1mois, une soif intense, une fatigue extrême et je commençais à avoir des hallucinations. J'étais en acidocétose assez sévère et hospitalisée en réanimation pour les 2ères nuits. J’ai ensuite passé le reste de la semaine en service de médecine interne où l'on m'a appris les bases: vérifier la glycémie, les injections et compter les glucides dans mon assiette.
Le plus difficile pour moi :c'est tous les jours, sans pause, sans possibilité de lâcher le rythme. J'ai traversé une bonne période de "burnout" vis-à-vis du diabète après la naissance de ma 2ème fille. J'étais maman à plein temps, je travaillais à temps plein, j’étais aussi(à l'époque) présidente de l'AFD 75.Gérer en plus mon diabète, qui est, plus qu'un temps plein, c'était trop. J’ai donc lâché, avec les conséquences évidentes. Ce qui me manquait à cette époque, c'était un soutien psychologique, qui n'était pas du tout proposé ou évoqué par ma diabétologue.
Au cours des 22 dernières années, j'ai pu rencontrer des personnes formidables. Certaines sont devenues de vrais amis. Cette connexion avec la communauté de personnes vivant avec un diabète a transformé la façon dont je vois mon diabète et ma façon de le gérer.
"Trouver sa tribu". C'est à dire de trouver d'autres personnes qui vivent avec pour pouvoir partager le quotidien. On ne va pas automatiquement s'entendre avec quelqu'un juste parce qu’on a la même maladie mais ce partage d’expériences communes peut nous rapprocher et permettre des rencontres extraordinaires.
La vie avec un DT1: Implacable.